En bref
Il a travaillé dans un laboratoire photo, dans le social, dans une entreprise de luxe. Dorénavant, Olivier Guillo est devenu chef d’entreprise d’une entreprise pas comme les autres : un camion disquaire itinérant baptisé « Disc’N’Truck ».
Mercredi à Villers Bocage, jeudi à Argences, vendredi à Ouistreham, samedi à Falaise, Olivier Guillo sillonne chaque semaine le Calvados. Il roule à « 33 tours » à bord d’un drôle d’engin : un Disc’N’ Truck. Dans cet ancien fourgon réaménagé en magasin mobile, Olivier Guillo allie enfin passion et travail.
Un camion disquaire itinérant sur les côtes normandes
Ce grand mélomane qui écoute tous les styles de musique des années 20 à nos jours s’est lancé dans la création d’entreprise « Ce projet me tenait vraiment à cœur. J’ai négocié mon départ dans une entreprise de luxe où j’officiais comme électromécanicien depuis 5 ans et j’ai suivi une formation à la création d’entreprise à l’Afpa de Caen.»
Le déclic ? « Le retour en grâce du disque vinyle. Depuis 2015, le marché est en hausse. C’est un bel objet, culturel aussi puisqu’on peut s’intéresser à la pochette, à son design…», explique-t-il. « Et puis, je ne m’épanouissait plus dans mon travail. J’avais besoin d’avoir des contacts avec des gens différents. »
Olivier Guillo, le seul disquaire itinérant français
Depuis août 2018, Olivier Guillo vend des vinyles, devenus objet de collection. Mais pas seulement. « Je vends aussi des CD, DVD, des livres et magazines sur la musique, des accessoires neufs ou d’occasion. » La clientèle âgée de 30 à 65 ans viennent écouter du rock, du blues, de l’électro, de la variété française…, feuilleter un magazine et boire un café, dans une ambiance chaleureuse et bon enfant.
« Les gens sont agréablement surpris par le concept. » Un concept original et unique en France : « il y avait bien des food trucks, des bibliobus mais pas de disquaire itinérant avec ce concept de camion mobile même s’il a toujours existé des disquaires itinérants qui déballaient sur un stand ou tonnelle»
On aurait pu croire que ce concept original effraierait banques et financeurs. Mais pas du tout. « Peu de portes se sont fermées. J’ai reçu des subventions de la région Normandie et d’Initiative Calvados », indique Olivier Guillo. « Le plus dur a été de trouver le camion, de le transformer et de l’aménager. »
Un concept original mais pas seulement. Si Olivier Guillo a choisi l’itinérance à la place d’un magasin en centre-ville c’est pour pouvoir proposer aux habitants de petites communes une offre culturelle identique à celle des grandes villes. Et également faire la tournée des festivals et autres conventions prisés des collectionneurs de 33 tours.
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